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Grâce à l’épigénétique, activer ou stopper l’expression de nos gènes et donc l’âge biologique. Jean-Marc Dupuis

L’espoir, aujourd’hui, se place dans le domaine de l’épigénétique, la science qui étudie les facteurs environnementaux qui influencent l’expression des gènes.

En effet, les changements de mode de vie, comme se mettre au sport ou arrêter le sucre, ne font pas que nous faire perdre du poids et gagner du muscle. Ils déclenchent une réaction en chaîne qui augmente la production d’une protéine qui améliore la mémoire.

Selon le Dr Michael Roizen, un anesthésiologiste qui a créé il y a 25 ans le premier questionnaire destiné à évaluer l’âge biologique, notre façon de gérer notre stress peut mettre en route ou bloquer l’expression de plus de 250 gènes.

Les facteurs qui influencent l’âge biologique sont bien connus : sommeil, stress, exercice physique, stimulation intellectuelle, régime alimentaire, tabac, alcool, médicaments, yoga, méditation et les supplémentations nutritionnelles.

Le Dr David Sinclair est professeur de génétique et codirecteur du Centre Paul F. Glenn de recherche biologique sur le vieillissement à Harvard. Pour lui, chacun de nous vit avec une sorte de “permis à point” pour notre corps.

Jean-Marc Dupuis

Comment faire fructifier son capital génétique par la nutrigénomique ?

L’alimentation est partie intégrante du mode de vie et des facteurs d’influence sur l’expression de nos gènes. Appelée la nutrigénomique, champs de recherche en plein essor, elle tente d’instaurer un nouveau dialogue entre les sciences de la nutrition et les apports de la génétique. L’objectif : étudier leurs interactions pour prévenir par l’alimentation les maladies auxquelles nous sommes génétiquement prédisposés. C’est, d’une certaine manière, la version sophistiquée (mais encore balbutiante) des approches préventives de la santé que les médecines traditionnelles (Médecine ayurvéda, chinoise, naturopathie) promeuvent de très longue date.

Un nombre croissant d’études montrent de quelle manière certains macronutriments (protéines, acides gras), micronutriments (vitamines, minéraux) ou phytonutriments (polyphénols, alcaloïdes, isothiocyanates…) régulent l’expression de nos gènes et contribuent à la protection ou la déstabilisation de notre génome.

Il est de plus en plus évident à la lumière des études que le risque de vieillissement prématuré, de développer des maladies dégénératives ou des cancers est très en lien avec les dommages subis par notre ADN et son expression, qui dépend à son tour d’un apport équilibré en nutriments. Une quarantaine de nutriments différents sont en effet nécessaires au quotidien pour faire tourner la machine et maintenir la stabilité de notre génome.

Il y a douze ans déjà, dans l’édition de mai 2005 de Carcinogenesis, une équipe de chercheurs avait identifié neuf nutriments clés pouvant avoir un impact sur l’intégrité de nos gènes :

  • La vitamine B9, la vitamine B12, la vitamine B, la vitamine E, le rétinol (vitamine A) et le calcium ont un impact protecteur sur l’intégrité de nos gènes.
  • Tandis que la vitamine B2, la vitamine B5, et la vitamine B8 augmentent les dommages que peut subir l’ADN.

Est-ce à dire qu’il faudrait privilégier les premières au détriment des secondes ? Certainement pas, car ces dernières remplissent aussi des fonctions majeures dans l’organisme. Le tout est d’avoir une approche équilibrée et d’éviter les carences dans le premier groupe.

On parle aussi beaucoup des télomères, ces structures qui protègent l’extrémité de nos chromosomes et maintiennent leur stabilité. Ils sont notamment responsables de la prévention de la déstabilisation de nos chromosomes pendant la division de nos cellules et ont tendance à se raccourcir avec l’âge, un signe du vieillissement. Dr Elizabeth Blackburn, prix Nobel de médecine, a rappelé il y a peu que la longueur de ces télomères est également dépendante d’apports suffisants en vitamine B9, vitamine B3, C et E ou qu’ils sont fragilisés par un excès de stress oxydatif.

Les neuf causes du vieillissement

  1. Les lésions du génome et de l’ADN 
  2. Le rétrécissement des télomères, 
  3. La dégradation de l’épigénétique 
  4. Le mauvais repliement des protéines 
  5. Le dysfonctionnement des mitochondries, 
  6. La mauvaise détection des nutriments 
  7. La sénescence des cellules 
  8. L’épuisement des cellules souches 
  9. La signalisation intercellulaire et les inflammations

Avec le vieillissement, les systèmes de réparation deviennent plus abondants dans les cellules, ce qui suggère que notre corps est au courant du problème et qu’il essaye d’y apporter une réponse. 

La meilleure connaissance des mécanismes du vieillissement permet aujourd’hui denvisager des stratégies susceptibles de prévenir certains effets du vieillissement.

La télomérase : la protéine de l’immortalité ?

Placées à l’extrémité des chromosomes, les télomères sont produits durant le développement embryonnaire. Ce sont de courtes séquences d’ADN répétées plusieurs milliers de fois. Elles prolongent les chromosomes et leur assurent une protection fonctionnelle contre les effets du temps et de l’environnement. Leur raccourcissement est un phénomène naturel qui témoigne de notre vieillissement au niveau cellulaire. Si ces structures sont absentes, la survie et la reproduction des cellules est en péril. Selon le Dr Christophe de Jaeger

Les télomères, marqueurs biologiques du vieillissement cellulaire

Les télomères apparaissent également comme les témoins de cette action délétère du temps. A chaque cycle de division de la cellule (dont le nombre maximum oscille entre 60 et 100), la longueur de ces structures diminue. Ainsi, plus les télomères sont courts et plus la cellule est en fin de vie (cellules sénescentes). A plus grande échelle, les tissus constitués par ces cellules et l’organisme tout entier témoignent de ce vieillissement. Mais tous ne sont pas égaux au passage du temps. Ainsi, des sujets de 60-70 ans peuvent avoir des télomères longs, comme ceux des sujets âgés de 40-50 ans, et vice-versa. Ainsi, cet « horloge cellulaire » n’avance pas de la même manière pour tous. Mais le vieillissement a ses limites, car on estime actuellement que l’espérance maximale de vie est de 110 ans. « Mais il y a vieillir et vieillir plus longtemps et en bonne santé, et les télomères jouent un rôle important sur ce point«  précise le Dr de Jaeger.

Apprendre à bien s’alimenter permet de lutter contre le raccourcissement des télomères naturellement

Manger des aliments riches en antioxydants de type acide gras riches en Oméga 3 et privilégier la consommation de fibres par rapport aux matières grasses et aux protéines prévient la réduction des télomères.

L’astragale

L’astragale est une plante de a famille des Fabacées. Astragalus Membranaceus est l’une des nombreuses représentantes du genre des astragales. C’est bien elle que l’on appelle en Chine “Huang Qi”, et qui a déjà été largement étudiée à la fois par des chercheurs chinois mais pas seulement. Anti-cancer, protection cardiovasculaire, contrôle du système immunitaire… ralentirait même le vieillissement !