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Le cerveau est un cheval fougueux que l’inhibition dirige tel le cavalier avec ses rênes. Berthoz Alain (1997)

L’INHIBITION : UN MÉCANISME ESSENTIEL À LA SÉLECTION ATTENTIONNELLE.

L’inhibition est un mécanisme permettant d’ignorer une réponse ou une stratégie pourtant automatique, dominante, saillante ou renforcée. Elle est définie par Diamond (2013) comme le fait « de contrôler l’attention, le comportement, la pensée et/ou les émotions pour ignorer une prédisposition interne forte ou un leurre externe.

L’inhibition neuronale est l’un des mécanismes fondamentaux de la production du mouvement et de sa flexibilité, sans doute le
principal mécanisme de l’apprentissage sensori‐moteur.

En psychologie de l’enfant, il apparaît que l’inhibition sous ses multiples formes, de la programmation motrice au raisonnement logique, est un facteur essentiel du développement cognitif (1991),

Diamond écrira notamment : « Le développement cognitif ne doit pas seulement être conçu comme l’acquisition progressive de connaissances (ou de structures de complexité croissante), mais aussi comme relevant de la capacité d’inhibition (en mémoire de travail) de réactions qui entravent l’expression de connaissances déjà présentes ». L’inhibition nous offrira donc une voie interprétative claire parmi d’autres pour comprendre la manière dont on peut transformer ses conceptions, ou ses
heuristiques
« l’art d’inventer, de faire des découvertes ».

C’est dès l’enfance et à l’école qu’il faut éduquer cette inhibition positive, source de nouveauté et d’intelligence. Olivier Houdé

L’être humain doit donc utiliser des informations pertinentes et éliminer certaines informations non pertinentes pour pouvoir faire des choix adaptés et produire de la nouveauté. L’inhibition est une fonction exécutive qui correspond à la capacité de décider volontairement de faire abstraction des réponses dominantes ou automatiques quand cela est nécessaire, par exemple, pour les besoins spécifiques d’une tâche.

Sommeil et alimentation sont liés; la composition qualitative des repas va influencer la qualité du sommeil.

Une étude du Centre médical de l’université de Columbia, à New York, vient en effet de confirmer l’influence de l’alimentation sur la qualité du sommeil, en identifiant précisément les aliments qui nous empêchent de bien dormir.

Conclusion de l’étude :

  • Plus l’apport en fibres est élevé, plus la durée de sommeil (lent et profond) est élevée.
     
  • Plus l’apport en graisses saturées (viandes, charcuteries, produits laitiers gras) est élevé, moins la durée de sommeil, toujours à ondes lentes (80 % du temps de sommeil), est importante.
     
  • Plus l’apport en sucres est élevéplus il y a de « micro-éveils » au cours de la nuit.

Idéalement, votre dîner doit apporter un peu de protéines, sources de tryptophane et d’acide glutamique, les deux acides aminés nécessaires à la fabrication de la sérotonine, du GABA et de la mélatonine.

De bonnes sources sont évidemment les viandes, poissons et œufs.

Mais il faut y ajouter des glucides, digérés lentement (à « index glycémique bas »). En effet, les glucides permettent le passage du tryptophane dans le cerveau, là où il pourra effectivement être transformé en sérotonine puis en mélatonine.

On choisira par exemple patates douces, lentilles, haricots rouges ou blancs, riz semi-complet, sarrasin, millet, quinoa, châtaignes.

Des découvertes scientifiques ont montré que notre cerveau se développe en fonction de l’usage que l’on en fait. André Stern

Et il existe un engrais pour favoriser son développement : l’enthousiasme.

Une « tempête d’enthousiasme » se déclenche dans le cerveau de l’enfant toutes les trois minutes en moyenne. Adulte, cette poussée arrive deux à trois fois… par an.

Avoir le flow : État de motivation et d’attention focalisées qui permet de mobiliser au mieux ses facultés et d’atteindre une performance. Mihály Csíkszentmihályi

Avoir le flow, c’est se concentrer tellement à fond dans quelque chose que plus rien d’autre ne compte et que vous perdiez la notion du temps…

L’état de flow est un état de concentration élevé où la personne est totalement absorbée par la tâche qu’elle est en train d’effectuée tout en éprouvant un sentiment de bonheur et d’accomplissement.

L’attention est focalisée sur le moment présent

On a l’impression de fusionner avec l’activité

On perd la conscience de soi parfois même la sensation de douleurs

L’activité en elle-même produit une récompense immédiate

Les erreurs éventuelles peuvent être corrigées tout de suite.

On perd la notion du temps

Réaliser l’activité provoque un sentiment de contrôle et d’accomplissement

Mihály Csíkszentmihályi

Tricot : 5 bienfaits validés par la science. Il ne vous reste plus qu’à vous mettre à vos aiguilles sans attendre …

Non, le tricot n’a rien d’une activité de grand-mère. Alors que les activités manuelles prennent de plus en plus d’ampleur dans notre quotidien (et sur nos comptes Pinterest et Instagram), le tricot ferait des émules. Car en plus de nous occuper, il aurait des bienfaits insoupçonnés. La preuve par 5.  

Tricoter, ça rend heureux

C’est même la science qui le dit ! Selon une étude menée en 2013 par la physiothérapeute britannique Betsan Corkhill, le fait de tricoter rendrait plus heureux. Pourquoi ? Tout simplement parce que le fait d’enchaîner les mailles, avec des mouvements répétitifs, permet de se vider la tête en se concentrant sur quelque chose de précis. La pratique aurait des vertus similaires à celles de la méditation, par exemple. Un sentiment de bonheur et de plénitude qui fait du bien.

Sur 3 545 adeptes de la pratique, 81% ont affirmé se sentir plus heureux après une session tricotage. Et Carrie Barron, professeure en psychiatrie à l’Université de Columbia, semble apporter une explication pour cette dose de bonheur : « le tricot a des bienfaits similaires à la méditation », explique-t-elle.

Le tricot aide à lutter contre le stress

Stressée ? A vos aiguilles ! Ann Futterman-Collier, psychologue en charge du Well Being Lab à l’Université d’Arizona, a ainsi réussi à démontrer les bienfaits de « la thérapie du textile ». En soumettant 60 femmes souffrant de différents niveaux de stress à prendre part à des activités manuelles, la psychologue a ainsi relevé des baisses notables d’anxiété, chez toutes les participantes. 

Le médecin Barry Jacobs exerçant à l’Université de Princeton va plus loin en affirmant que le tricot peut être une solution à la dépression.

Le tricot, c’est bon pour le cerveau 

En soumettant 1 321 seniors aux activités manuelles – dont le tricot – la Mayo Clinic a annoncé que celles-ci réduisaient la perte de mémoire chez les personnes âgées. Mais ce n’est pas tout ! Selon Yonas Geda, professeur en neurologie et psychiatrie, qui a lancé cette étude : « le tricot aurait également un effet positif sur des maladies telles que la démence et Alzheimer ».

Le tricot retarde l’apparition de l’arthrite

Autre désagrément que le tricot retarde ? L’arthrite ! Selon le chirurgien orthopédique Alton Barron, auteur de l’ouvrage « The Creativity Cure : How to Build Happiness with Your Own Two Hands » publié en 2012, il semble que les mouvements de doigts dus au tricot « obligent le fluide à se déplacer tout autour du cartilage, gardant ainsi nos articulations bien hydratées et minimisant par la même occasion le risque d’arthrite ».

Le tricot est un booster d’estime de soi

Dernier véritable bienfait du tricot ? L’estime de soi ! Rien de mieux que de se faire féliciter pour un objet que l’on a fait soi-même. Une étude menée en 2009 au Canada sur 38 femmes souffrant d’anorexie corrobore cette idée. « 74% de ces femmes ont déclaré que le tricot leur permettait de se sentir moins préoccupées par leur poids, mais en plus cette activité leur procurait un sentiment de satisfaction et d’accomplissement ».

La tricothérapie : une solution bien-être et anti-stress !

Tricoter ou crocheter booste l’estime de soi, diminue le stress et l’anxiété et aide à lutter contre les addictions.

Il semblerait que les gestes répétitifs aient pour vertu de rassurer ceux qui les reproduisent de façon récurrente, un peu comme un mantra zen que l’on récite, décrit Pierre Bastoul. De nombreuses études américaines et britanniques le confirment : en focalisant l’attention sur les mains, tricoter boosterait la production de dopamine et de sérotonine, les hormones du bonheur, et diminuerait celle du stress, appelée cortisol. Un bon remède pour ceux qui sont sujets à l’hypertension ou à l’insomnie, déjà démontré par Herbert Benson, professeur de médecine à l’université de Harvard dans son livre The Relaxation Response.

L’autre bénéfice ? En occupant nos mains et notre esprit, il serait plus facile de se libérer d’addictions comme l’alcool, la cigarette ou encore la nourriture, favorisant ainsi la perte de poids. L’université de Chicago a même classé le tricot parmi les 10 meilleurs moyens pour arrêter de fumer ! «Pour tricoter, on est obligé de se concentrer et de lâcher prise sur le reste, sinon, ça ne marche pas», avertit Pierre Bastoul.

  • Passage du corps en mode relaxation
  • Réduction du niveau de stress et de notre taux d’adrénaline
  • Augmentation de notre résistance aux douleurs chroniques
  • Stimulation des défenses immunitaires
  • Baisse du rythme cardiaque et de la pression
  • Réduction des tensions musculaires

La répétition continue du même geste activerait les mêmes zones de notre cerveau que lorsqu’on fait de la méditation ou du yoga. Les effets sont donc apaisants, relaxants et calmants. Une chercheure spécialiste de la douleur, Monica Baird, souligne que tricoter abaisse notre taux de cortisol, la méchante hormone du stress, et stimule la production de sérotonine et de dopamine, les gentilles hormones responsable du bien-être.

Le sentiment d’accomplissement

Un tricot fini, ce sont des milliers de mailles qui nous rendent fier pour ce qu’on a accompli. C’est le moment d’honorer nos talents, après tout, peu de personnes seraient capables de réaliser une telle prouesse!

Contrairement à ce que disent les Media, la plus grande maltraitance n’est pas physique mais liée à une carence affective. Celle-ci fait des ravages. L’enfant n’est pas mal traité, ni agressé. Il est juste seul… Ce qui amène à parler du cerveau neurosocial. En effet, mon cerveau fonctionne en « wifi ». Si je m’entends bien avec une personne, les mêmes zones vont s’allumer dans nos 2 cerveaux, et idem si nous nous haïssons ! Pour qu’un cerveau, même sain, fonctionne, il lui faut au moins un autre cerveau pour se développer.

Chez les humains, il y a en gros 4 périodes sensibles :

La première : bouillonnement synaptique des premières années, avec l’intégration du langage. Tout enfant apprend sa langue maternelle en 10 mois : 3.000 mots, la grammaire, l’accent. Incroyablement intense.

La seconde va de la naissance à la mort, chaque fois que l’on connaît des émotions très fortes, agréables ou négatives. L’hyper-émotion suscite une hyper mémoire.

La troisième, dérivée de la deuxième, ne se renouvelle quasiment pas : le premier grand amour, émotion forte s’il en est ! On est totalement imprégné de ce sentiment, et les pistes neuronales correspondantes se gravent de façon profonde et indélébile.

La quatrième période sensible couvre toute l’adolescence, avec ses multiples découvertes, ses bonheurs et ses contrariétés, où l’on assiste à un élagage synaptique, un vrai « resserrage de boulons »

Régime Mind : Le meilleur régime du monde pour le cerveau. Raphaël Gruman nutritionniste et auteur. (Voir article 11 septembre 2019)

Appelé MIND pour Mediterranean-Dash Intervention of Neurodegenerative Delay, ce programme est riche en vitamines B6, B9, et B12 et permet de faire le plein de fruits et légumes frais, de céréales complètes et d’aliments riches en antioxydants. Ces derniers sont réputés pour ralentir le vieillissement cérébral.

Plusieurs études scientifiques ont déjà prouvé que l’alimentation joue un rôle non négligeable dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. « Pour avoir un cerveau bien protégé, il faut bien le nourrir. Certains aliments et régimes sont donc à privilégier et à éviter », confirme la Fondation Alzheimer.

Ce qui demeure plus confidentiel, c’est que l’entretien de notre cerveau passe également par une alimentation spécifique.

Le Régime MIND ne se résume pas qu’à prévenir l’apparition de la maladie d’Alzheimer ou plus largement les démences, il permet également de booster les fonctions cérébrales.

Le cerveau puise 25 % de vos apports caloriques. Glucose (sucre), matières grasses, acides aminés… Le cerveau se nourrit de tout ce que vous ingérez. Si vous lui donnez du « mauvais carburant », il ne pourra donc pas fonctionner correctement.

On sait aussi que le cerveau est constitué à 50 % de graisses et 30 % de protéines, qu’il élimine en permanence. Il a donc un gros besoin en protéines et en (bonnes) graisses pour compenser.

On notera aussi que le cerveau et le cœur sont étroitement liés. Une alimentation bonne pour le cœur sera aussi bénéfique pour le cerveau. Cela explique pourquoi le régime DASH (à l’origine destinés aux patients victimes d’hypertension) et le régime méditerranéen (connu comme une des meilleures diètes pour le cœur) sont aussi les alliés de votre cerveau. D’où l’apparition du régime MIND.

Raphaël Gruman.