Efface le gris de la vie et allume les couleurs que tu possèdes à l’intérieur… Un tableau ne vit que par celui qui le regarde. Pablo Picasso

MUSÉE CARMEN THYSSEN MALAGA

Nous avons encore perdu ce crépuscule et nul ne nous a vus ce soir les mains unies pendant que la nuit descendait sur le monde. Pablo Neruda

Aucune parole ne précède les vrais départs. Edmond Jabès

Maintenant, maintenant aussi, mon petit, tu m’apportes des chèvrefeuilles, ils parfument jusqu’à tes seins. Quand le vent triste court en tuant des papillons moi je t’aime et ma joie mord ta bouche de prune. Pablo Neruda

J’ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche, sans manger je vais par les rues, et je me tais, sans le soutien du pain, et dès l’aube hors de moi je cherche dans le jour le bruit d’eau de tes pas. Pablo Neruda

Ici je t’aime. En vain te cache l’horizon. Tu restes mon amour parmi ces froides choses. Parfois mes baisers vont sur ces graves bateaux qui courent sur la mer au but jamais atteint. Pablo Neruda

Je suis affamé de ton rire de cascade, et de tes mains couleur de grenier furieux, oui, j’ai faim de la pâle pierre de tes ongles, je veux manger ta peau comme une amande intacte. Pablo Neruda

J’ai vu de ma fenêtre la fête du couchant sur les coteaux lointains Où étais-tu alors ? Et parmi quelles gens ? Quels mots prononçais-tu ? Pourquoi peut me venir tout l’amour d’un seul coup, lorsque je me sens triste et te connais lointaine ? Pablo Neruda

Parmi les vagues, une vague, une autre vague, vague de verte mer, branche verte, froid vert, j’ai seulement choisi l’unique et seule vague et c’est la vague indivisible de ton corps. Pablo Neruda

Ondine tu es fille de la mer, ton corps est d’eau pure, ô cousine de l’origan, et ton sang cuisinière, est de terre vivante, terrestres et fleuries, voilà tes habitudes. Pablo Neruda