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Le Bouddha, mot qui signifie « éveillé », n’est pas quelqu’un à qui on rend un culte. Bouddha n’est pas quelqu’un qu’on ambitionne de devenir. Bouddha c’est notre nature innée – notre nature-de-bouddha. Pema Chödrön

Bouddha n’est pas quelqu’un qui est né il y a plus de deux mille ans et qui était plus intelligent qu’on ne le sera jamais. Bouddha c’est notre nature innée – notre nature-de-bouddha – et cela signifie que si nous grandissons jusqu’à la maturité, nous commençons à entrer en contact avec l’intelligence que nous avons déjà. Ce n’est pas une intelligence qui sera transplantée en nous. Si nous mûrissons complètement, nous ne serons plus emprisonnés dans le sentiment propre à l’enfance qu’il faut constamment nous protéger ou nous mettre à l’abri parce que la vie est trop dure. Si nous devenons adultes – c’est-à-dire tout à fait à l’aise dans notre monde quelle que soit la difficulté de la situation – c’est parce que nous allons permettre à quelque chose qui est déjà en nous d’être cultivé. Nous lui permettons de croître, de se développer, au lieu de tout le temps le protéger et le garder enterré.

Mettez-vous toujours à la place de l’autre. Renoncez un temps à vos opinions, à vos jugements afin de le comprendre. Bien des conflits peuvent ainsi être évités. Dalaï Lama

Une personne empathique, est quelqu’un qui a la capacité de ressentir ce que les autres ressentent. Parfois à un tel point qu’il peut effectivement devenir difficile pour lui, de discerner les émotions des autres personnes de ses propres émotions. Les empathiques peuvent également absorber les émotions et l’énergie des autres, quoique inconsciemment. Ils peuvent ainsi avoir l’impression d’avoir un cœur constamment ouvert, comme une éponge absorbant toutes les émotions et énergies présentent et ainsi, apporter du bien-être aux autres sans même avoir l’intention de le faire.

Fabrice Renault

Le contrôle de la respiration calme le mental

Tout comme la méditation entraîne un ralentissement (suspension) de la respiration, le contraire est possible, le mental cesse ainsi d’être agité après un court exercice de contrôle de la respiration. Le contrôle du mental entraîne automatiquement le contrôle de la respiration et est très approprié pour ceux qui pratiquent la méditation.

Le contrôle de la respiration est pour ceux qui ne peuvent pas directement encore contrôler le mental; il est utile comme le frein dans une voiture.

Pourquoi la régulation de la respiration est-elle nécessaire?

Pour empêcher les divagations du mental et permettre son contrôle.

La plus grande aide que vous puissiez apporter au monde, c’est d’être le maître de votre mental et non son esclave. Tenzin Palmo

Du point de vue du bouddhisme, le cerveau n’est que l’ordinateur. C’est la partie qui s’occupe de la programmation. Mais quelle est l’énergie qui actionne l’ordinateur ?

Sans cette énergie l’ordinateur est mort. L’énergie qui actionne l’ordinateur ne réside pas dans l’ordinateur même.

Les Tibétains en savent long sur le cerveau. Si quelqu’un est très traditionaliste, incapable d’accepter de nouvelles idées, emprisonné dans des modes de pensée désuets, les Tibétains le qualifient de « cerveau vert », dans le sens d’un cerveau qui aurait moisi. Ils savent que le cerveau est relié à la pensée, mais que la pensée n’est pas l’esprit.

Quand nous parlons de l’esprit dans le bouddhisme, nous ne nous référons pas seulement aux facultés intellectuelles. Nous évoquons quelque chose de beaucoup plus profond. En fait, les termes utilisés pour désigner le coeur et l’esprit sont interchangeables. Il s’agit souvent du même mot. Ce mot, chitta en sanscrit et sem en tibétain, signifie à la fois « coeur » et « esprit ».

C’est là, au niveau du coeur, que vous vous concentrez. C’est là que vous puisez l’énergie, le courant électrique qui fait fonctionner l’ordinateur et sans lequel ce dernier meurt.

Quand nous méditons, nous devons donc apprendre à faire descendre l’énergie au niveau du coeur.

L’attachement est l’opposé de l’amour. L’amour dit « je veux que tu sois heureux » L’attachement dit « je veux que tu me rendes heureux». Tenzin Palmo

Vous savez, lorsque nous perdons quelque chose que nous aimons, le problème c’est notre attachement, ce n’est pas la perte. C’est notre attachement qui est la cause de notre souffrance. C’est pourquoi le Bouddha a enseigné que l’attachement engendre la peur et la souffrance. Nous avons peur de perdre ce à quoi nous sommes attachés et nous souffrons lorsque nous le perdons. Le Bouddha n’a jamais dit que c’était l’amour qui était la cause de la souffrance.


L’amour est une ouverture du cœur. C’est comme le soleil qui brille. Le soleil brille naturellement. Il ne fait pas de différence, ne brille pas pour une personne et pas pour une autre. Il brille simplement parce que c’est sa nature de répandre de la chaleur. Certains se retranchent à l’intérieur de leur maison et ferment portes et fenêtres ; c’est leur problème. Le soleil n’en continue pas moins de briller. Et c’est cette qualité de cœur que nous avons à développer. Cette qualité d’ouverture, d’amour inconditionnel, quel que soit l’objet de notre amour. Tenzin Palmo

La technique de méditation elle-même cultive la précision, la douceur et la capacité de lâcher prise – qualités innées en nous. Ce n’est pas quelque chose à acquérir, mais bien à mettre en valeur, à cultiver ou à redécouvrir en nous-même. Pema Chödrön

La précision consiste en :

  • adopter une bonne posture,
  • porter l’attention sur l’expiration (une expiration ordinaire)
  • se dire « penser », quand on se surprend en train de penser »

La douceur est l’antidote à une précision dure & militante qui pourrait apparaître :

  • On devient attentif à chaque crispation, et on détend la zone concernée,
  • Nous gardons les yeux ouverts, l’essentiel de la pratique est l’ouverture,
    on ne bloque pas tout ce qui se produit d’autre, on se sent en vie dans cette salle, avec tout ce qui s’y passe.
  • Chaque fois qu’on se fait la remarque « penser » on le fait avec sympathie & bienveillance,
    se félicitant de l’avoir remarqué.

Le lâcher prise

  • Émerge spontanément quand on s’applique à suivre avec fidélité la technique avec précision et bienveillance.
  • Comme nous suivons l’expiration, il n’y a pas d’instruction particulière
    sur ce qu’il faut faire jusqu’à l’expiration suivante.
    La capacité de lâcher prise & de s’ouvrir à la fin de l’expiration est inhérente à cette technique,
    dans cette brèche, où on attend seulement l’expiration, sans but.
  • Le fait d’apprendre à laisser tomber ses pensées, à attendre sans but la prochaine expiration,
    on acquiert une puissance incroyable : voir que l’on a la capacité simplement de renoncer aux choses.