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LA PERMACULTURE OU L’ART DE VIVRE AVEC LA NATURE

Au centre de la permaculture, il y a trois principes fondamentaux : prendre soin de la terre, prendre soin de l’humain, et partager équitablement. Ils forment le socle de la conception permaculturelle. On les retrouve dans la plupart des sociétés traditionnelles.

La permaculture est un ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole durable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant…) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu’en d’autres ressources utiles, tout en laissant à la nature “sauvage” le plus de place possible.

Elle utilise des notions d’écologie, de paysagisme, d’agriculture biologique, de biomimétisme, d’éthique, de philosophie et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain;

La permaculture est une science et un art de l’aménagement des écosystèmes humains. Elle peut être mise en œuvre partout, aussi bien à l’échelle d’un appartement que d’une ville, d’un potager que d’une ferme,… Et elle est accessible à tous. C’est un art qui vise à aménager des écosystèmes humains, éthiques, durables et robustes, qui s’intégreront harmonieusement dans les systèmes naturels. Elle aide à mettre en place des systèmes autosuffisants, en prévision d’une société de transition, sans pétrole.

David Holmgren
Co-fondateur du concept de la permaculture
Richard Telford
Graphiste et permaculteur

La Terre est une entité vivante. Sans soins et d’éducation continue, il y aura des conséquences trop importantes pour être ignorées.

Nos forêts et les rivières sont les poumons et les veines de notre planète, qui aident la Terre vivent et respirent, en soutenant de nombreuses formes de vie diverses.

Prendre soin de soi, de sa famille, des voisins et d’une communauté plus large.

L’autonomie devient plus facile lorsque nous nous concentrons sur le bien-être moral, en prenant soin de nous-mêmes et d’autres sans produire ou de consommer de ressources

L’approche de la permaculture est de se concentrer sur les aspects positifs, les possibilités qui existent plutôt que les obstacles, même dans les situations les plus désespérées. matérielles inutiles.

BOURRACHE ET COQUELICOT

  • La bourrache attire tous les insectes pollinisateurs, et de nombreux papillons monomaniaques ne veulent qu’elle pour pondre et nourrir leurs chenilles.
  • Plantez-la près des fraisiers, à qui elle confère une saveur plus marquée.
  • Elle protège les choux des chenilles des piérides, et éloigne les limaces.
  • Au potager, indispensable pour sa joliesse, elle apporte au sol du potassium, du calcium et autres
  • Semez-la une première fois, près des légumes fruits, pour une meilleure pollinisation, puis laissez-la vivre sa vie.minéraux indispensables à la culture des légumes. 
  • C’est ce que j’ai fait…
  • Le coquelicot se développe très vite et attire peu de prédateurs. 
  • Dans le langage des fleurs, le coquelicot symbolise « l’ardeur fragile » et signifie « Aimons-nous au plus tôt ».
  • En salade : Vous pouvez tout d’abord rehausser vos salades avec quelques jeunes pétales de coquelicot.

LE JARDIN POTAGER REPREND SON TITRE DE NOBLESSE. DU PARENT PAUVRE DEVIENT L’ONCLE D’AMERIQUE.

SAVEZ-VOUS PLANTEZ DES CHOUX ?

Que la mort me trouve plantant mes choux, mais nonchalant d’elle et encore plus de mon jardin imparfait.
Montaigne
Sage philosophie (C’est la nature qui a raison M. Mességué)

Quiconque connaît la nature ne devrait jamais être malade.

Dicton Russe

Il est des maladies qui se soignent que par l’alimentation.

Hippocrate

C’est dans les vieilles malles qu’on trouve les trésors, dans les vieux pots qu’on fait les bonnes soupes et dans les vieux jardins de grand-mère que l’on récolte les meilleurs fruits et légumes.

GUERIR SON POTAGER PAR LES FLEURS

027origan012007009Bourrache

La capucine et la menthe éloigne les insectes.
L’odeur puissante de la menthe repousse les fourmis et les pucerons noirs.
La sauge éloigne les fourmis
Le thym fait fuir les escargots
Le basilic éloigne les moustiques.
Oeillet d’Inde et souci, voici deux plantes alliées réputées pour éloigner les insectes des plantes potagères et notamment les pucerons, les mouches et les altises (des coléoptères sauteurs nuisibles pour le potager).
Le géranium odorant ou Pelargonium lutte efficacement contre les moustiques.
Les escargots et les limaces n’apprécient ni les fougères, ni les chardons.

La bourrache charme non seulement les abeilles et divers autres insectes pollinisateurs mais protègerait le chou de la chenille de la piéride et repousserait les limaces.

LA NAISSANCE D’UNE CAPUCINE

LA NAISSANCE D'UNE CAPUCINE

La fleur capucine brode de ses chiffres de pourpre les murs sacrés.
Chateaubriand

Conseil : partout où pousse la capucine le puceron ne passe pas.

LAURIER ROMARIN BOURRACHE ORIGAN…

LaurierRomarinBourracheSauge à l'ananas

Les plantes méritent notre plus grand respect: elles accomplissent des prodiges que notre corps, si sophistiqué soit-il est incapable d’imiter. Les plantes n’ont pas besoin d’importer des sucres et des protéines: elles les fabriquent elles-mêmes.

Chaque plante est une centrale d’énergie solaire. Elle capte du gaz carbonique dans l’air, aspire de l ‘eau par ses racines et fusionne l’eau et le gaz pour construire une molécule de sucre, en utilisant l’énergie solaire. Si nous n’avions qu’à respirer du gaz carbonique et de l’eau pour fabriquer du sucre avec l’énergie solaire, nous n’aurions pas besoin d’un système digestif. De plus, chaque plante conçoit elle-même toutes ses protéines, en utilisant l’azote de l’air. Elle constitue aussi ses propres vitamines, en puisant dans le sol et dans l’air la matière première requise. Nous sommes en cela inférieurs à la plante: nous ne fabriquons que la moitié des acides aminés que nous utilisons pour construire nos protéines, et nous fabriquons à peine la moitié des vitamines nécessaires à notre vie biologique. Alors, nous devons les prendre ailleurs, dans les plantes.
Les plantes sont essentielles à la vie parce qu’elles fabriquent tous nos matériaux de base, mais aussi parce qu’elles nous fournissent l’oxygène sans lequel nous ne serions pas en vie. En fabriquant du sucre à partir du gaz carbonique et de l’eau, les plantes libèrent de l’oxygène. Depuis des milliards d’années, les végétaux fournissent l’atmosphère en oxygène et nous permettent ainsi de respirer sur la Terre.
Nicole Boudreau biologiste

LA MEMOIRE C’EST COMME UN JARDIN ELLE SE CULTIVE . L’Abbé Guillaume

LA MEMOIRE C'EST COMME UN JARDIN ELLE SE CULTIVE . L'ABBE GUILLAUME

La mémoire constitue l’estomac de l’esprit
Saint Augustin

L’odorat est un indice fort pour la mémoire.

Mémoire de tous les temps qui sommeille en nous et qui est au cœur de la création.
Il n’y aura jamais assez d’heures pour venir à bout de la mémoire.
Le temps est une mémoire sans objet. Forcer le temps à se souvenir c’est, pour ainsi dire, arrêter le temps.

Edmond Jabès

Se souvenir, c’est reconstituer le livre à partir de ces pages dispersées.

Pour conserver une bonne mémoire, l’idéal est de l’entraîner et de préserver son sommeil. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le sommeil permet au cerveau de consolider les souvenirs.
La mémoire fonde l’identité, établit la personnalité. Elle permet de voyager dans le temps, de récupérer les informations antérieures, de nous ancrer dans le présent, de nous projeter dans l’avenir.

Nous sommes ce que nous avons vécu, ce que nous savons et ce que nous ferons. L’oubli le plus préjudiciable est celui qui ne nous permet plus d’avancer. La mémoire permet, elle, de mieux nous comprendre, de mieux comprendre le monde ; elle fait de nous un être unique et responsable, elle crée notre singularité.

Saint Augustin

ARCIMBOLDO LE PEINTRE DU POTAGER

ARCIMBOLDO LE PEINTRE DU POTAGER

Tout jardin est, d’abord l’apprentissage du temps, du temps qu’il fait, la pluie, le vent, le soleil, et le temps qui passe, le cycle des saisons.
Erik Orsenna

ORIGAN

Sauge à l'ananas

Bienfaits

Depuis l’Antiquité, on emploie l’origan en infusion, en décoction voire en cataplasme pour soigner de nombreux maux de la vie quotidienne. Ainsi, on reconnaît à l’origan un pouvoir antalgique. Cette action anti-douleur s’associe à ses vertus antiseptiques et antispasmodiques. Il est donc incroyablement efficace en cataplasme pour assainir des plaies et des morsures, ou pour soulager des muscles contractés. C’est d’ailleurs ainsi que les Grecs ont commencé à l’utiliser.

En outre, il a une action stimulante sur les fonctions digestives et biliaires. Boire son infusion permet alors d’éviter les désagréments d’un repas trop copieux ou tout simplement d’une digestibilité fragile.

Enfin, l’origan, tonique à souhait, est un véritable coup de fouet contre les maux de l’hiver. Expectorant et antitussif, il est l’allié des enrhumés et des personnes sujettent à des bronchiques chroniques. On constate même une action bénéfique sur l’asthme.

L’huile essentielle dont l’origan regorge, est très utilisée, quant à elle, en aromathérapie, pour ses vertus antibactériennes et anti-parasitaires, notamment. En diffusion ou en friction (diluée à de l’huile végétale dans ce cas, car très irritantes pour la peau), elle procure un soulagement immédiat.
L’origan permet également d’aromatiser l’huile d’olive. Une branche glissée dans la bouteille développera tout son parfum au fil des jours, tout en apportant une touche décorative. Pensez, pour finir, à en parfumer votre vinaigre : versez-le tiédi sur les herbes lavées et séchées dans un bocal. Exposez celui-ci, fermé, au soleil et remuez-le tous les jours pendant deux semaines. Filtrez et transvasez dans une jolie bouteille en ajoutant une branche à l’intérieur… c’est prêt !
Histoire

Cousin sauvage de la marjolaine, l’origan est originaire du bassin méditerranéen et d’Asie Centrale. De la famille des labiacées, cette plante vivace et mellifère (butinée par les abeilles qui en produisent du miel) pousse spontanément sur les versants ensoleillés et pierreux des montagnes d’Europe. L’origanum vulgare aime aussi les sols calcaires et les bordures de routes, qu’elle embellit de ses jolies fleurs rose pâle à rouges.

En Égypte et en Inde, on la considérait comme une plante sacrée. Grecs et Romains lui attribuaient, eux, des vertus aphrodisiaques : c’était ainsi la plante du bonheur et de l’amour que l’on offrait aux jeunes mariés. C’est aussi dans l’Antiquité que ses propriétés médicinales ont été découvertes, et, au Moyen Âge, son infusion était fréquemment préconisée.

Associer légumes, plantes et fleurs contre les maladies et les parasites

Associer légumes, plantes et fleurs contre les maladies et les parasites

Associer légumes, plantes et fleurs contre les maladies et les parasites
Asperge
L’odeur des feuillages des tomates, de la tanaisie, de la rue et de la sauge repoussent la mouche de l’asperge.

Betterave
Légume à associer avec les capucines naines qui attirent les pucerons. Les laitues luttent contre les altises.

Carotte
Le parfum des poireaux, des oignons, de l’échalote, de l’ail, de la ciboulette et de la sauge repoussent la mouche de la carotte. Contre les araignées rouges qui gênent la levée des carottes, semer des radis 15 jours plus tôt.

Céleri
Le raifort a une action efficace contre la rouille du céleri.

Chou brocoli
Légume à associer avec les aromatiques (romarin, sauge, sarriette, thym) qui agissent contre les altises et la piéride de tous les choux.

Chou-fleur
Légume à associer avec les œillets d’Inde et les chicorées qui repoussent les altises.

Chou (et Chou pommé)
Les salades sont utiles contre les altises, les tomates, l’aneth, la marjolaine, la menthe et l’origan luttent contre la mouche du chou et la piéride ; les haricots contre la mouche du chou et les pucerons cendrés . Les céleris et les tomates contre les piérides.
Associer avec des aromatiques : l’hysope, la menthe, la sauge et le thym contre les piérides.
Associer avec des fleurs : les cosmos contre les piérides ; les œillets d’Inde contre les altises.

Concombre et cornichon
La sauge et le tournesol semblent favoriser le développement des concombres et cornichons. Le basilic est utile contre l’oïdium. Les capucines attirent les pucerons qui libèrent les concombres et les cornichons.

Courgette
Les tiges et les feuilles collantes des tabacs d’ornement piègent les aleurodes. Les capucines, soucis et oeillets stimulent la croissance et attirent les pucerons au profit de la courgette. Et aussi, le basilic contre l’oïdium, le thym contre les limaces

Épinard
Les soucis et les œillets d’Inde fleurissent tard en automne et luttent contre les pucerons, le thym contre les limaces.

Haricot vert :
Le maïs – qui profite de l’azote fixé par les haricots – pour servir de tuteur aux variétés grimpantes.
Associer avec des aromatiques : la sarriette et le romarin contre la mouche du haricot et pour renforcer le goût
Associer avec des fleurs : les capucines contre les pucerons qu’elles attirent sur elles

Laitue :
Les choux pour procurer de l’ombre aux laitues en début de culture ou en été.
Associer avec des aromatiques : le romarin, la sarriette, la sauge et le thym contre les pucerons, le thym contre les limaces
Associer avec des fleurs : les capucines et les soucis contre les pucerons

Melon :
Associer avec des aromatiques : le persil et l’origan contre les pucerons, le thym contre les limaces

Navet
L’odeur du feuillage des tomates, des plantes aromatiques fait fuir la mouche du navet. Les salades, tomates et l’aneth ont une action efficace contre les altises.

Oignon :
Les carottes contre la mouche de l’oignon ; le persil pour stimuler la croissance.
Associer avec des aromatiques : le persil pour stimuler la croissance.

Piment et poivron
Les radis éloignent les araignées rouges. Les soucis et les œillets d’Inde repoussent les aleurodes. Le persil fait fuir les pucerons. La bourrache qui attire les pollinisateurs, pour la fécondation des fleurs et donc favorise la fructification

Poireau
Les carottes sont utiles contre la teigne du poireau. Alterner un rang sur deux.

Poirée
Le cresson alénois, la menthe, le romarin et les œillets d’Inde luttent contre les altises.

Pois :
Les pommes de terre – qui profitent de l’azote fixé par les pois – contre l’oïdium.
Associer avec des fleurs : le tabac d’ornement contre les thrips

Pommes de terre :
L’ail et les aubergines contre les doryphores ; les haricots, les pois et les fèves pour l’azote qu’ils apportent dans la terre, ce qui stimule la croissance.
Associer avec des aromatiques : la ciboulette et la coriandre contre les doryphores.

Radis de tous les mois
La proximité des carottes semble adoucir les radis. En faisant de l’ombre et en gardant l’humidité du sol, les salades limitent les attaques d’altises.

Salade à couper
Les soucis, les aromatiques (romarin, sarriette, sauge, thym) ont une action efficace contre les pucerons.

Salade pommée
Les capucines attirent les pucerons qui soulagent la salade pommée, et les œillets d’Inde les repoussent.

Tomate
Les œillets d’Inde stimulent la production des fruits et repoussent les nématodes des racines. Les tabacs d’ornement piègent les aleurodes sur leurs feuilles collantes. Les capucines semblent limiter le mildiou. Utiliser le persil et le basilic pour stimuler la croissance.

Thérèse TREDOULAT