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Le cerveau ne travaille pas moins que le muscle, comme lui il respire et consomme. Maurice Loeper

La plasticité du cerveau reste «malléable», et donc susceptible d’adaptation, non seulement
durant l’enfance mais tout au long de la vie; d’après les techniques d’imagerie
récentes.

Le cerveau supervise le système nerveux et contrôle l’essentiel des activités de l’organisme :
perception, motricité, apprentissage, mémoire, émotions, langage, attention, homéostasie, production
hormonale… Il est composé de deux hémisphères, chacun exerçant un contrôle sur la moitié opposée
du corps.

Le cerveau est un cheval fougueux que l’inhibition dirige tel le cavalier avec ses rênes. Berthoz Alain (1997)

L’INHIBITION : UN MÉCANISME ESSENTIEL À LA SÉLECTION ATTENTIONNELLE.

L’inhibition est un mécanisme permettant d’ignorer une réponse ou une stratégie pourtant automatique, dominante, saillante ou renforcée. Elle est définie par Diamond (2013) comme le fait « de contrôler l’attention, le comportement, la pensée et/ou les émotions pour ignorer une prédisposition interne forte ou un leurre externe.

L’inhibition neuronale est l’un des mécanismes fondamentaux de la production du mouvement et de sa flexibilité, sans doute le
principal mécanisme de l’apprentissage sensori‐moteur.

En psychologie de l’enfant, il apparaît que l’inhibition sous ses multiples formes, de la programmation motrice au raisonnement logique, est un facteur essentiel du développement cognitif (1991),

Diamond écrira notamment : « Le développement cognitif ne doit pas seulement être conçu comme l’acquisition progressive de connaissances (ou de structures de complexité croissante), mais aussi comme relevant de la capacité d’inhibition (en mémoire de travail) de réactions qui entravent l’expression de connaissances déjà présentes ». L’inhibition nous offrira donc une voie interprétative claire parmi d’autres pour comprendre la manière dont on peut transformer ses conceptions, ou ses
heuristiques
« l’art d’inventer, de faire des découvertes ».

C’est dès l’enfance et à l’école qu’il faut éduquer cette inhibition positive, source de nouveauté et d’intelligence. Olivier Houdé

L’être humain doit donc utiliser des informations pertinentes et éliminer certaines informations non pertinentes pour pouvoir faire des choix adaptés et produire de la nouveauté. L’inhibition est une fonction exécutive qui correspond à la capacité de décider volontairement de faire abstraction des réponses dominantes ou automatiques quand cela est nécessaire, par exemple, pour les besoins spécifiques d’une tâche.

Sommeil et alimentation sont liés; la composition qualitative des repas va influencer la qualité du sommeil.

Une étude du Centre médical de l’université de Columbia, à New York, vient en effet de confirmer l’influence de l’alimentation sur la qualité du sommeil, en identifiant précisément les aliments qui nous empêchent de bien dormir.

Conclusion de l’étude :

  • Plus l’apport en fibres est élevé, plus la durée de sommeil (lent et profond) est élevée.
     
  • Plus l’apport en graisses saturées (viandes, charcuteries, produits laitiers gras) est élevé, moins la durée de sommeil, toujours à ondes lentes (80 % du temps de sommeil), est importante.
     
  • Plus l’apport en sucres est élevéplus il y a de « micro-éveils » au cours de la nuit.

Idéalement, votre dîner doit apporter un peu de protéines, sources de tryptophane et d’acide glutamique, les deux acides aminés nécessaires à la fabrication de la sérotonine, du GABA et de la mélatonine.

De bonnes sources sont évidemment les viandes, poissons et œufs.

Mais il faut y ajouter des glucides, digérés lentement (à « index glycémique bas »). En effet, les glucides permettent le passage du tryptophane dans le cerveau, là où il pourra effectivement être transformé en sérotonine puis en mélatonine.

On choisira par exemple patates douces, lentilles, haricots rouges ou blancs, riz semi-complet, sarrasin, millet, quinoa, châtaignes.

Des découvertes scientifiques ont montré que notre cerveau se développe en fonction de l’usage que l’on en fait. André Stern

Et il existe un engrais pour favoriser son développement : l’enthousiasme.

Une « tempête d’enthousiasme » se déclenche dans le cerveau de l’enfant toutes les trois minutes en moyenne. Adulte, cette poussée arrive deux à trois fois… par an.

Contrairement à ce que disent les Media, la plus grande maltraitance n’est pas physique mais liée à une carence affective. Celle-ci fait des ravages. L’enfant n’est pas mal traité, ni agressé. Il est juste seul… Ce qui amène à parler du cerveau neurosocial. En effet, mon cerveau fonctionne en « wifi ». Si je m’entends bien avec une personne, les mêmes zones vont s’allumer dans nos 2 cerveaux, et idem si nous nous haïssons ! Pour qu’un cerveau, même sain, fonctionne, il lui faut au moins un autre cerveau pour se développer.

Chez les humains, il y a en gros 4 périodes sensibles :

La première : bouillonnement synaptique des premières années, avec l’intégration du langage. Tout enfant apprend sa langue maternelle en 10 mois : 3.000 mots, la grammaire, l’accent. Incroyablement intense.

La seconde va de la naissance à la mort, chaque fois que l’on connaît des émotions très fortes, agréables ou négatives. L’hyper-émotion suscite une hyper mémoire.

La troisième, dérivée de la deuxième, ne se renouvelle quasiment pas : le premier grand amour, émotion forte s’il en est ! On est totalement imprégné de ce sentiment, et les pistes neuronales correspondantes se gravent de façon profonde et indélébile.

La quatrième période sensible couvre toute l’adolescence, avec ses multiples découvertes, ses bonheurs et ses contrariétés, où l’on assiste à un élagage synaptique, un vrai « resserrage de boulons »

Régime Mind : Le meilleur régime du monde pour le cerveau. Raphaël Gruman nutritionniste et auteur. (Voir article 11 septembre 2019)

Appelé MIND pour Mediterranean-Dash Intervention of Neurodegenerative Delay, ce programme est riche en vitamines B6, B9, et B12 et permet de faire le plein de fruits et légumes frais, de céréales complètes et d’aliments riches en antioxydants. Ces derniers sont réputés pour ralentir le vieillissement cérébral.

Plusieurs études scientifiques ont déjà prouvé que l’alimentation joue un rôle non négligeable dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. « Pour avoir un cerveau bien protégé, il faut bien le nourrir. Certains aliments et régimes sont donc à privilégier et à éviter », confirme la Fondation Alzheimer.

Ce qui demeure plus confidentiel, c’est que l’entretien de notre cerveau passe également par une alimentation spécifique.

Le Régime MIND ne se résume pas qu’à prévenir l’apparition de la maladie d’Alzheimer ou plus largement les démences, il permet également de booster les fonctions cérébrales.

Le cerveau puise 25 % de vos apports caloriques. Glucose (sucre), matières grasses, acides aminés… Le cerveau se nourrit de tout ce que vous ingérez. Si vous lui donnez du « mauvais carburant », il ne pourra donc pas fonctionner correctement.

On sait aussi que le cerveau est constitué à 50 % de graisses et 30 % de protéines, qu’il élimine en permanence. Il a donc un gros besoin en protéines et en (bonnes) graisses pour compenser.

On notera aussi que le cerveau et le cœur sont étroitement liés. Une alimentation bonne pour le cœur sera aussi bénéfique pour le cerveau. Cela explique pourquoi le régime DASH (à l’origine destinés aux patients victimes d’hypertension) et le régime méditerranéen (connu comme une des meilleures diètes pour le cœur) sont aussi les alliés de votre cerveau. D’où l’apparition du régime MIND.

Raphaël Gruman.

Les oméga-3 sont le carburant n°1 pour notre cerveau

Le célèbre Professeur américain Stephen Cunnane a même prouvé que les oméga-3 ont joué un rôle capital dans l’évolution du cerveau humain.

En effet, les premiers Hommes avaient un cerveau de la taille d’un chimpanzé et leurs capacités intellectuelles étaient alors très limitées

Selon le Pr. Cunnane, il y a 1,5 million d’années, nos lointains ancêtres ont commencé à vivre près des rivières et des rivages 

Ils ont alors consommé des aliments riches en oméga-3 et notre cerveau a commencé à grossir jusqu’à devenir aujourd’hui 3 fois plus gros.

C’est d’ailleurs l’un de leurs bienfaits les plus étonnants… 

Quand j’étais enfant, ma mère me disait que « manger du poisson rend plus intelligent »

Et bien la science lui donne raison car une étude américaine datant de 2012 a montré que les personnes qui consomment plus d’oméga-3 ont un cerveau plus gros que la moyenne.

C’est important car la baisse du volume du cerveau est un facteur que l’on retrouve chez les personnes atteintes par les signes du vieillissement cérébral et du déclin de la mémoire

Encore plus intéressant, des études suggèrent que les oméga-3 limiteraient la diminution du quotidien intellectuel chez les personnes de plus de 70 ans.

Aujourd’hui, les scientifiques sont formels : votre cerveau a besoin d’un apport quotidien de 1500 mg d’oméga-3 pour fonctionner normalement

Le vrai problème est qu’à partir de 50 ans, notre énergie baisse et nos neurones ont donc de plus en plus de mal à se connecter

En effet, bien que notre cerveau ne représente que 2% de notre poids corporel, il consomme 23% de notre énergie totale !

Voilà pourquoi, au fil des années, il devient de plus en plus important de nourrir notre cerveau afin de lui fournir toute l’énergie dont il a besoin pour fonctionner à plein régime.

Le saumon est l’aliment le plus riche en acides gras oméga-3, le carburant n°1 pour nourrir et protéger notre cerveau

Dans un reportage diffusé par la célèbre émission Envoyé Spécial, le saumon a été qualifié de « nourriture la plus toxique de la planète »

Des chercheurs expliquent également que le cocktail de PCB, de dioxines, d’antibiotiques et de métaux lourds stocké dans la chair des saumons passent dans notre organisme lorsque nous les mangeons.

« Nous recommandons de consommer du poisson deux fois par semaine (…) dont une fois, pas plus, du poisson gras. Au-delà, les bénéfices nutritionnels (…) ne compensent pas les incertitudes sur les risques toxicologiques Jean-Luc Volatier Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses)

Comment inverser le déclin du cerveau ?

Misez sur des aliments riches en polyphénols

Les meilleures sources de polyphénols sont la pomme de terre, la salade et les oignons. Mais on trouve aussi le thé noir, thé vert, vin rouge, oignons, ail, persil, chocolat noir, cacahuètes, graines de lin, curcuma, gingembre…

Les polyphénols sont de puissants antioxydants qui permettent de neutraliser les radicaux libres (pollution, UV, tabac etc).

Mangez régulièrement des aliments fermentés

Les aliments fermentés sont riches en probiotiques, de bonnes bactéries qui aident à équilibrer notre microbiote intestinal. Ces microorganismes améliorent entre autres notre digestion et renforcent notre système immunitaire. On retrouve la choucroute, le yaourt, le pain au levain ou encore les cornichons.

Faites le plein d’aliments riches en fibres

On retrouve les fruits secs et les légumineuses : soja, lentille, pois chiche, haricot sec… En outre, les produits céréaliers complets sont également riches en fibres. On cite le riz, pain, pâtes, farine, avoine, … . Les légumes et les fruits sont également sources ou riches en fibres, selon leur nature.

Profitez de la nature

Sortir dans la nature, travailler dans un jardin, faire des activités manuelles … Ce sont aussi de bons moyens de prendre soin de votre microbiote.

Avoir un animal de compagnie

Posséder un animal de compagnie serait aussi un moyen de prendre soin de votre microbiote.

Dr Pedre.

Le cerveau, a besoin d’au moins une quarantaine de substances alimentaires indispensables : 13 vitamines, une quinzaine de minéraux, 10 acides aminés, des Oméga 6 et Oméga 3. Notre cerveau est l’organe le plus gras de notre corps, et il a besoin de ‘bon gras’. Dr J-M Bourre spécialiste nutrition

La valse à 3 temps des protéines

Le matin, misez sur le salé et le protéiné. Les protéines renferment de la tyrosine qui améliore nos capacités de mémorisation et donne un coup de fouet à notre motivation ! Traduisez par jambon, œuf et fromage (ce dernier à éviter à tous les autres repas) sans oublier une boisson sans sucre et du pain complet tartiné de bon beurre. On écarte la confiture ou tout autre sucre rapide pour ne pas titiller les récepteurs à l’insuline. 

Au déjeuner, place aux protéines animales (viande ou poisson). Ces dernières étant mieux stockées dans nos muscles à la mi-journée que le soir. Accompagnez de légumes verts à volonté, bénéfiques pour l’équilibre acido-basique du corps grâce à leur richesse en sels minéraux et autres micronutriments. Complétez avec un peu de féculents ou pain complet, et un fruit, qui peut aussi constituer un excellent goûter, avec amandes, noix…

Au dîner, place aux protéines végétales : des lentilles, des haricots, des pois chiches… Elles sont riches en fibres et en fer, et beaucoup plus digestes que les protéines animales.