Le difficile n’est pas d’apprendre ce qu’on ne sait pas, c’est d’apprendre ce qu’on sait. Jacques Salomé

La conception, structure élémentaire du savoir

La conception n’est pas le produit de la pensée, elle est le processus même de l’activité mentale. Elle devient une stratégie, à la fois comportementale et mentale, que gère l’apprenant pour réguler son environnement » (Giordan, 1996b)

Pourquoi est‐il si difficile d’apprendre certaines choses et pourquoi certains apprentissages sont‐ils
réversibles ?

Pourquoi au contraire suffit‐il d’entendre une seule fois un mot ou une explication pour les conserver à jamais ?

Tout cela dépend avant tout de nos « conceptions ». Ces dernières à la fois constituent les briques élémentaires du savoir et construisent les fondements de la pensée, c’est‐à‐dire l’ensemble des mécanismes qui nous permettent de produire du sens pour mieux appréhender notre environnement et agir sur lui.
Bien plus que de simples représentations ou images mentales, elles font donc appel à des modes de raisonnement, à des réseaux de références et des signifiants variés. L’ensemble de ces éléments est directement issu du vécu de chacun, influencé par les multiples environnements dans lesquels nous baignons quotidiennement et dont les aspects affectifs vont souvent jouer un rôle déterminant.

Eastes & Pellaud, 2005

« Apprendre, c’est transformer ses conceptions » Giordan en 1998

Dans notre recherche expérimentale sur l’expérience contre‐intuitive par exemple
(Eastes & Pellaud, 2004b), nous obtenions invariablement deux réponses à la question « De la boule de
laine et de la boule d’aluminium disposées devant toi, laquelle a la température la plus élevée ? » :
1. La laine, parce qu’on porte des pulls en laine en hiver.
2. L’aluminium, parce qu’on couvre les grands brûlés avec des couvertures de survie en aluminium
pour les protéger du froid.

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